* La (vraie) vie *

Mari est en « vacances » depuis vendredi soir, enfin il est à la maison.
On s’était dit que ça serait chouette de se retrouver enfin pour un quotidien à 4 chez nous.
Parce que c’est vrai que toute l’année je suis un peu en maman solo.
Mari travaille beaucoup. Il part relativement tôt et rentre plutôt tard (quand il est là à 21h c’est très tôt) donc il ne voit pas les minis et n’est pas là pour le « quotidien ».
Depuis septembre, quand il n’est pas en déplacement, Mari voit Isadora le matin car il l’emmène à l’école mais c’est tout.
Cela n’est pas rare que tous les 3 ne se voient pas pendant 15 jours (je crois que notre record est de 3 semaines!).
Et quand il est là le week-end, c’est ambiance relax, les minis sont heureuses de voir leur père et on essaye de profiter en famille mais il est clair que les minis et moi restons quand même très fusionnelles.
Et puis lorsqu’il est en vacances, généralement c’est pour les vacances d’été et nous partons donc pas de problème.

Mon quotidien avec les minis est rodé, je suis multi-fonction avec elles. J’endosse la rôle de la gentille et la méchante en même temps.
On a nos petits rituels et on a l’habitude de faire sans papa… Et force est de constater que tout se passe à merveille. Les minis sont parfois difficiles et testent mes limites mais cela reste raisonnable et dans l’ensemble elles sont super choux.

Mais là…
Premières vraies vacances à la maison avec Papa et c’est l’horreur!
Enfin les 3 premiers jours furent très très difficiles.

Il a fallu s’habituer à vivre à 4 et composer avec un papa qui ne sait pas forcément quelles sont les petites habitudes et manies de chacune, et qui n’a pas forcément les même limites que maman.
Je l’ai laissé faire. Et lui aussi. (On ne se contredit jamais devant les minis, c’est un principe de base chez nous).
Mais mine de rien cela a eu l’air de perturber un peu les filles de voir que Maman n’était plus la seule référante mais que pour un moment, Papa était là.
Enfin à en juger par leurs crises contre maman ou contre papa, elles ont bien compris que pendant quelques jours tout n’allait pas être comme d’habitude…
Les 3 premiers jours cela n’a été que rejet de l’un ou de l’autre par alternance, et des crises, des crises, des crises si nous n’allions pas dans leur sens… Je ne les reconnaissais pas.
Comme si elles ne pouvaient pas vivre avec nous deux.
J’avoue que ça m’attristait beaucoup quand d’un coup elles me rejetaient (et c’était pareil pour mari).
Et puis parfois, on en a eu tellement marre de leur cris, crises et hurlements pour un rien, que plus d’une fois on a eu envie de prendre la poudre d’escampette…
Mais bien évidemment cela n’était pas la solution.

Nous leur avons beaucoup beaucoup parlé et n’avons pas cédé à leurs crises (en revanche j’ai beaucoup pleuré – pas devant elles hein!- et j’ai un peu crié aussi… même si je sais que ça n’était pas la solution non plus, je sais…)
Et enfin, après 3 jours complets à nous faire tourner en bourrique, elles sont redevenues « normales ».

Nous avons repris une vie de famille « normale », on va en profiter pendant 10 jours encore et je peux vous dire que ça fait du bien!

Et vous les (saintes) femmes de militaires, ou les femmes qui sont solo la majorité du temps, comment ça se passe quand l’homme revient au quotidien?