Cette semaine avait pourtant bien commencé…
Les minis, leur joie de vivre, les câlins, leurs chamailleries, un mercredimanche si doux, les préparatifs de l’anniversaire d’Isadora, l’attente de mini 3, les apéros avec les copains, un déjeuner au resto un peu festif tous les 4 car mari était off vendredi et puis…
Et puis l’effroi…
Un message alors qu’on est avec des copains et les enfants à boire des verres et grignoter pour bien terminer la semaine…
Les yeux rivés sur les réseaux sociaux, sur I-télé, l’incompréhension, les questionnements, les sms envoyés à la famille et aux amis qui habitent dans ce quartier, aux copains qui auraient dû être à ce concert comme mari…
Les pleurs, les sentiments d’impuissance, d’injustice, de colère…
Se rappeler que même si la légèreté avait repris le dessus, nous sommes effectivement en guerre depuis déjà un moment…
L’horreur, la torpeur, la nuit presque blanche….
Et l’après qui n’est en fait qu’un début…
Devoir tenir bon devant les minis, leur expliquer, beaucoup en parler, tenter de ne pas être terroriser ou faire comme si…
Ne pas réussir à déconnecter de Twitter et des infos, en ayant peur que ça ne s’arrête plus jamais…
Recevoir de mauvaises nouvelles, espérer que tout ceci ne soit qu’un cauchemar mais au fond, bien savoir que non…
Ne pas arrêter d’y penser… Les victimes, les familles…
Se calfeutrer à la maison avec mes minis pour une samedi coocooning/douceur: pâtisserie, dessins animés, câlins à profusion, jeux de société, ateliers divers et variés…
Tenter de reprendre ses esprits… Dormir…
Se faire un joli dimanche tous les 4.
Une bonne grasse mat’, un film sous la couette, un Mac Do à 14h30 et une grande balade dominicale à côté de chez nous…
Donner à manger aux canards, respirer l’air frais, rire, courir, ramasser les feuilles mortes, jouer avec des bâtons, faire des photos, profiter…
Continuer de vivre, et surtout essayer de ne pas avoir peur mais franchement ça serait mentir de dire que j’y arrive…
Demain il faudra combattre cette angoisse…
L’école pour les minis, le travail en plein centre de Paris pour mari, le métro…
Le quotidien doit reprendre mais l’impuissance et la peur que je ressens face à cette menace permanente me rongent déjà…
5 Comments
j’ai beaucoup pensé à toi ce week end, j’attendais que tu postes…
j’imagine que l’arrivée de petit bébé dans ce contexte soit être très difficile à envisager sereinement….
plein de bisous
merci! oui c’est pas facile… mais c’est la vie!
Courage!
merci!
Je comprends. J’avoue que j’ai beaucoup de mal depuis le début de la semaine. Il n’y a guère que depuis ce soir que je suis de meilleure humeur. Je n’ai fait que le minimum syndical au boulot. Impossible de me concentrer. En plus ma fille était chez une amie Bld Voltaire vendredi dernier ; elles étaient entre copines scouts. Elles n’ont pu partir que le lendemain matin une fois que tout était terminé.