Le chemin pour nous y rendre est toujours le même…
Il suffit d’attraper les clés, un sac avec l’appareil photo/le goûter/des petits gilets puis de traverser le grand parc du village.
Dès la grille d’entrée, on voit à l’autre bout de l’allée verdoyante, le bleu de la mer et du ciel…
On sait d’office, grâce aux drapeaux au loin, s’il y aura du vent sur la plage et si nous aurons besoin de nos petits paletots…
On traverse la rue et on arrive enfin sur la digue pavée de rose.
D’un côté les jolies maisons de front de mer et de l’autre le muret qui sépare la digue de la plage…
Ce muret en pierres grises, recouvert de rectangles de terre cuite vernie qui brûle les petons des enfants qui y cheminent pied-nus et qui chauffe les fesses lorsqu’on s’assoit dessus en fin de journée afin de remettre ses chaussures…
Les inconscients sautent de ce muret pour arriver 2,50m plus bas sur le sable… Les moins téméraires ou les personnes de plus de 18 ans prennent les escaliers pour rejoindre la plage…
Encore quelques mètres à faire jusqu’à notre cabine en prenant soin de saluer nos voisins de plage et de faire les quelques mondanités obligatoires…
Enfin, nous y sommes!
Et là encore, pour le décor, rien n’a changé…
Le bleu du ciel…
Le sable qui fait les pieds blancs à cause de la nacre…
L’iode qui fait tourner la tête les premiers jours…
Les ferries qui partent en Angleterre et qu’on observe avec les jumelles de Grand-Père…
Les avions avec banderoles qui survolent la plage…
Notre cabine qu’on adore et qui nous permet de partir léger léger à la plage (en fait, elle, elle a changé de place et elle s’est refait une beauté il y a quelques temps…)…
Les seaux/râteaux Made In France de notre enfance ainsi que les jeux de plage des années 80 (en même temps y’a pas mieux!)…
Le parasol orange dans le coin de la cabine, celui dont personne ne se sert plus mais qui revient chaque année à la même place…
Les grosses pelles rouge en fer, celles pour construire des barrages mais avec lesquelles il faut faire attention à ses doigts de pieds…
La balayette, la même depuis 30 ans, celle qui nous sert à tenter de chasser le sable de la cabine quand il commence à y en avoir autant à l’intérieur que sur la plage…
Les franges du grand parasol rectangulaire rose et gris, celui qu’on met pour se protéger du vent…
Les méduses, les miennes, celles de l’époque où je chaussais encore du 27 (ou du 29 ou du 33… en fait on a toutes les pointures!)…
…
Les activités sont également immuables…
Faire des châteaux, des pâtés, des gâteaux de sable et des barrages à marée basse…
Jouer au ballon, au Going, à chat, au Beach Ball avec les raquettes en bois pour énerver les voisins…
Aller se tremper les pieds, se baigner, nager jusqu’à la bouée ou pas…
Partir « pêcher » des crabes et bien faire attention de remettre les pierres comme elles étaient…
Ramasser des coquillages, des cailloux, des trésors et les garder cacher dans un seau sous le banc de la cabine…
Creuser des trous, enterrer les pieds de papa/maman ou même son frère/sa soeur en entier…
Se faire des cabanes avec les serviettes de plage, les parasols ou les bateaux gonflables…
Se câliner, se reposer, rire…
Profiter!
Pour mon plus grand bonheur, rien n’a changé sur cette plage en été…
Ou presque…
Je suis si heureuse de voir mes minis grandir quelques semaines par an dans le même cadre que moi.
Et même si aujourd’hui je n’ai plus 7 ans, lors de ces journées estivales passées au Fief je n’ai pas d’âge…
J’aime ma plage, celle où le temps s’est arrêté…
Belle journée!