Réserver un week-end en amoureux ailleurs.
Annuler en partie « à cause » d’un simple « on vient vous voir » prononcé lors d’une conversation hebdomadaire avec Elle.
Compter les jours. Compter les dodos comme lors de notre enfance.
Ranger et nettoyer l’appartement comme pour recevoir Nicolas en personne.
Répondre avec joie à son appel la veille du jour J, pour nous dire simplement qu’Elle est arrivée, qu’elle est là à quelques pas.
Enfin le jour J.
Se lever à l’aube dès que le réveil sonne.
Se pomponner comme lors d’un rendez vous galant.
Partir faire le marché, préparer quelque chose de simple.
Trouver un cadeau pour son petit bout qui fête bientôt ses 1 an, pour lesquels nous ne serons pas ensembles.
Être prête 30 minutes avant l’heure à laquelle Elle est censée arriver. Attendre, tout excitée, en fumant 10 cigarettes à la fenêtre de la cuisine alors qu’il fait 2°C et que 10 clopes c’est 2 fois plus que notre consommation quotidienne.
Penser à Elle, à notre enfance, à son petit bout qui aura bientôt le même âge que nous quand nous nous sommes connues.
Sursauter quand retentit la sonnette. Avoir l’impression que les 3 étages en font 10.
La voir. Enfin. Les voir.
Et nous retrouver comme si nous nous étions quittés la veille.
Regarder son fils, ce petit bout de chou qui hier n’était encore qu’un tout petit bébé et qui aujourd’hui a bien grandi.
Voir en lui son regard à Elle lorsqu’elle était toute petite.
Se rendre compte que rien n’a changé.
Même après l’enfant, le mariage, l’appartement, la vie active et la distance de notre quotidien, nous continuons d’avoir 10 ans (et encore) lorsque nous sommes ensembles.
Pour preuve, l’entendre dire « tu te rends compte c’est mon fils?… ça me fait bizarre de me dire ça quand je suis avec toi ».
Laisser nos hommes « jouer » ensemble et passer un moment toutes les deux.
Savourer chaque instant.
Piailler, rire, manger de la galette, discuter de la crise, ricaner bêtement, parler d’un éventuel week-end tous les 4 à Londres bientôt, cancaner sur untel ou untel, faire des photos, discuter des vacances, donner des nouvelles de la famille…
Profiter.
Passer 5 heures ensembles. 5 heures qui sont passées si vite… trop vite…
Devoir se dire au revoir. Se promettre qu’on se revoit très bientôt, que nous descendrons les voir ou qu’ils remonteront très vite.
Savoir que nous ne nous reverrons pas demain, mais faire comme si.
Papoter encore 10 minutes sur le seuil de la maison, pour tenter de faire durer le moment.
Refermer la porte derrière eux.
Ajouter à nos souvenirs ceux de l’après-midi.
Penser déjà avec impatience à la prochaine fois que nous nous verrons.
10 Comments
Une très belle histoire !! si c’est pas ça l’amitié qu’est ce que c’est ?!!!!!
ne te plains pas : on est riche quand on a des amis…
Les retrouvailles avec les copines d’enfances ça reste magique!
J’ai lu tes derniers billets , super ton appart maintenant !
Pour la boutique de déco je pense que t’aurais pas du , la chaire est faible et la tentation parait grande (comme toi j’ai une période kitch et inutile, j’ai arrêter mais à quel prix!!!)
c’est génial ? et les zhoms ils s’entendent comment ?
…et écrire un message la larme à l’oeil sur le blog de sa meilleure amie en attendant la prochaine fois, bisous…
Super ces retrouvailles et je suis sûre que l’hélico a bien du tournoyer……
Ces moments-là sont précieux…comme le temps…
Il faut les garder bien au chaud dans un coin de son coeur pour venir s’y rechauffer parfois !
roo c’est malin j’ai envie de pleurer… trop bien ecrit ton billet…
… c’est extra
PS1 : j’adore tes tasses !
PS2 : dis à ton prince d’arrêter de traumatiser le chat avec son hélico )
je n’ai pas pu lire jusqu’au bout sans verser ma petite larme (et même plus)
j’espère que votre amitié durera encore longtemps
bisous
danielle