Et le parquet qui craque

Depuis lundi matin, histoire de contrer la canicule, je me suis installée dans la maison familiale à quelques mètres de chez moi.

C’est une très très vieille maison comme je les affectionne.
Des murs en pierre d’une épaisseur incroyable, de grandes pièces communicantes, des coins et des recoins, des différences de niveau…
C’est ma maison d’enfance, j’y suis née, j’y ai grandi avec mes frères, mes parents, mon arrière-grand-mère et ma grand-mère.
J’en suis partie il y a 11 ans maintenant, et même si j’y passe très souvent des journées entières, je ne reste bien souvent qu’au rez de chaussée alors que là en y dormant, je redécouvre le premier étage et je n’ai plus d’âge.

L’escalier qui grince toujours aux même marches, la porte qu’il faut soulever à un moment bien particulier pour l’ouvrir sans la coincer, la salle de bain bleue qui ne donne pas toujours bonne mine (et ne parlons pas de la salle de bain verte!), le parquet qui craque exactement aux mêmes endroits facilitant le déplacement la nuit, la lumière qui filtre à travers les persiennes au petit matin, l’odeur du café qui emplit la maison, le cliquetis du mécanisme des cloches de l’église d’en face que l’on entend (la maison est séparée de l’église par une impasse)…

Tant de petits détails imperceptibles et insignifiants pour toute personne qui n’a jamais vécu dans cette maison, mais tant de souvenirs qui remontent à la surface pour moi…
Quel bonheur!

Je vous souhaite un mercredi joli!