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Par où commencer pour vous raconter cette aventure?… On va faire rapide…
Il y a 2 mois je reçois un message de Thalie qui m’informe qu’on recherche une femme enceinte sur Paris pour un reportage « d’Envoyé Spécial »… Au programme : une journée shopping pour bébé et une Baby Shower organisée par Baby’s Event.
Pourquoi pas?…
Et hop après quelques contacts avec Jéléna de Baby’s Event et le journaliste nous voilà lancés dans l’aventure.
La journée shopping s’est déroulée le 18 novembre, une longue journée pour moi et le Prince Consort. Achat de la poussette et de plein de petites choses de puériculture, le tout avec l’équipe de tournage…
La Baby Shower a eu lieu samedi dernier… Je suis encore toute chamboulée en y repensant!
Une journée incroyable organisée de A à Z par la géniale Jéléna.
On avait parlé ensemble du thème, des nœuds, des cupcakes, des petits bonbons, de l’atelier, etc…
Je m’attendais à quelque chose de très joli mais là…. c’était juste INCROYABLE!!!
Impossible de trouver les mots pour décrire cette déco, tout était parfait dans les moindres détails!
Les photos ont été prise par Karine (la photographe de Jéléna), une vraie professionnalisme, totalement invisible pendant le reportage ce qui est rare!!!
L’atelier, les cupcakes, meringues et petits gâteaux ont été réalisés par Sylvie de Scarlett’s Bakery (15 Rue Léon Frot 75011 Paris). Moi qui adore les cupcakes, je peux vous dire que ceux là valent le détour car pas trop sucrés et délicieux tout simplement!
En clair, c’était beau et bon! J’ai passé un très bon moment, « un goûter entre filles », entourée de mes amies, de ma mère, de MB et des PG!
Pour ce qui est du reportage pour France 2, il devrait être diffusé courant janvier ou février…
Un grand merci à ma Maman, à mes cops : Emilie, Thalie, Sophie, Rachel, Sofia, Anne-Aurélie, à Maman Brode et aux 5 PG et aussi merci à mon cher et tendre qui a beaucoup aidé, m’a supportée et a disparu l’après midi pour nous laisser entre filles!
Merci à Karine la photographe et Sylvie la pâtissière pour leur patience et leur travail!
Et un immense BIG UP (oui je parle djeunz mais merci n’était pas suffisant et j’ai vraiment eu un gros coup de coeur pour elle!!) à Jéléna pour ses 1000 idées/minutes, sa déco incroyable, sa patience, sa gentillesse, son talent, bref pour tout!!!
Je reviens très vite sauf si Babychoute se décide à arriver…
Il y a eu :
- La dernière visite chez le doc… et YOUPI!!! Babychoute a de nouveau la tête en bas… maintenant reste plus qu’à attendre en croisant les doigts pour qu’elle reste comme ça…. et dans 30 jours max (si elle ne joue pas les prolongations…) nous rencontrerons enfin notre princesse!
- Le stress en voyant mes 118 de tour de taille (2 mannequins sommeillent en moi!).
- La réception du cocoonababy pour compléter la chambre.
- La visite de la future maison de la grande famille de Papa & Maman brodent… et je peux vous dire qu’elle est à 4 minutes de chez nous, qu’elle est superbe et qu’on a hâte d’être invité pour les barbecues!!!
- L’envoi des invitations pour une Baby Shower un peu particulière organisée par la jolie Jéléna… mais j’y reviendrais en temps et en heure…
Maintenant il y a l’attente… et c’est fou ce que les derniers temps paraissent longs…
Depuis 3 semaines, beaucoup de repos, quelques contractions, toujours la sciatique, l’aménagement de la petite chambre, la super gigue dans mon ventre, la fatigue, bref rien de bien exceptionnel…
Il y a 15 jours visite chez le doc, tout est OK, et joie: notre poupette a la tête en bas! Youhouuuu!!!!
Il y a 4 jours, mon ventre a fait un truc très très bizarre, inexplicable et très douloureux… mais tout continue de gigoter c’est qu’à priori tout va bien… no stress…
Le lendemain une petite écho et là, le verdict tombe : la miss va super bien mais elle s’est retournée de nouveau et s’est recalée en siège…
c’est plutot rare parait il, d’habitude quand ils trouvent « la sortie », les babychoux ne la lâchent pas à ce stade…
Déjà une petite blagueuse notre princesse…
Y’a plus qu’à attendre, en espérant que d’ici 15 jours, elle aura de nouveau fait un petit salto…
La programmation d’une césarienne m’effraie pas mal en fait…
Des astuces pour l’aider à retrouver la voie de la sagesse?…
Depuis le début avec le Prince Consort, nous étions d’accord sur ce fait : hors de question de connaitre le sexe de notre enfant avant la naissance.
Mais c’était avant …
AU tout début de la grossesse nous étions toujours en harmonie là dessus : « non nous ne voulons pas savoir! ça sera la surprise ».
Mais peu de temps après, revirement de situation: mon cher et tendre veut absolument savoir… pas moi et vraiment je ne lâcherais rien…
C’était sans compter que j’étais enceinte et une femme enceinte est influençable… Monsieur a donc réussi à la longue à me convaincre…
OK, nous allions savoir si c’était une fille ou un garçon, très enthousiastes à cette idée, j’avais maintenant plus que hâte!!!.
Mais c’était trop simple…
Quelques jours avant notre deuxième écho, pouf pouf, le Prince décide que non, il n’est plus trop sur de vouloir connaitre le sexe….
NON NON NON!! on ne fait pas ça à sa femme enceinte, celle qui déborde d’hormones, celle qui s’énerve pour un rien, celle qui pleure à chaude larmes devant les pubs…. Non, on ne lui fait pas ça…
Une femme enceinte ne se laissera pas faire comme ça, non mais!!!
Du coup arrivés à l’écho, la deuxième question que la femme enceinte pose (oui après avoir demandé si tout allait bien quand même, je suis enceinte, pas complètement folle non plus même si parfois on se demande….), c’est « vous voyez si c’est une fille ou un garçon? »
Mais là bien sur c’est pas drôle si la gentille dame peut répondre clairement…. « Le problème, c’est que votre bébé ne veut pas être dérangé et regardez, il s’est calé de 3/4. Ah Ah Ah!!! (il n’y a qu’elle que ça a fait marrer parce que je vous assure, c’était l’horreur j’avais déjà l’impression d’être en conflit avec mon enfant…) Et même après avoir appuyer 1/2 heure sur votre ventre pour le faire se tourner, je ne peux pas certifier le sexe, du coup je préfère ne rien dire de peur de me tromper, on verra ça la prochaine fois, ok? ».
Le « ok » est une forme de politesse vous l’aurez compris, car bien sur que je suis « ok » puisque je n’ai pas le choix!
Arrrrggghhhh!!!! GGGrrrrrrrrrrrrrrr!!!! ……..
Je ne vous explique pas la déception pour moi qui fixais là dessus depuis que mon gentil mari m’avait convaincu.
Pour lui, bien sur ça n’était pas grave ça nous laissait encore le temps d’y penser…
Et avec le temps et bien, hop ça a rechangé…
et oui on est compliqué ou on ne l’est pas, je ne fais pas les chose à moitié et ma moitié non plus…
je suis revenue sur le fait que c’était bien de ne pas savoir et d’avoir la surprise, mais…
mais, BINGO!!!!!
Les jours passent et ne se ressemblent pas, je suis une vraie girouette…
Dans très peu de temps (on peut même compter en heure là…), nous avons donc la prochaine échographie et devinez quoi???
On ne tient plus en place à l’idée de savoir! Nous serons fixé avant la fin de semaine… (même si j’ai le pressentiment depuis le début que babychou est Fille…)…
Nous voulions être les seuls à savoir, et simplement le partager avec le parrain et la marraine… mais en fait on se rend compte que c’est déjà une douce utopie…
Alors???….
….
Encore un grand merci pour vos messages.
Depuis un peu plus d’une semaine maintenant nous sommes sortis de la phase de la douleur physique.
Bizarrement c’est encore plus difficile maintenant.
La douleur du coeur est bien plus dure que la semaine entière de souffrance physique.
Aujourd’hui, plus de « trace visible » de ce bébé qui faisait pourtant déjà partie intégrante de la famille.
Plus de ventre arrondi, plus de nausées, plus de « c’est pour quand », plus de « j’ai vu une super table à langer parfaite pour l’appart »…
Plus de projets concrets autour de Lui…
Il est dans nos coeurs, dans nos pensées, dans nos prières mais c’est tout…
La vie quotidienne, normale, a repris son cours…. ou tout du moins elle doit reprendre son cours et cela même si on n’en a pas envie…
Se forcer à sortir du lit, à se laver, à s’habiller, à faire bonne figure, à cuisiner, à prévoir des week-end, des sorties…
On le fait et on sait qu’il le faut.
Une fois lancer on s’enferme dans quelque chose comme préparer sa pendaison de crémaillère prévue depuis des semaines.
Etre à fond pendant 48h non stop, faire 90 verrines et tout préparer dans les moindre détails comme pour se convaincre qu’on n’est pas si imparfaite que ça et que la soirée sera comme « avant » la perfection même.
En fait on s’occupe, on s’abrutit comme on peut pour ne pas réfléchir trop longtemps… Mais on sait que ça va vite nous rattraper.
A un moment donné tout le monde est parti, toutes les verrines sont vides et au lave vaisselle et tout l’appart est propre comme un sous neuf…
A ce moment là et bien, il a beau être 7h du matin on est épuisée mais n’arrive pas à dormir et on est triste et éffondré sans plus aucune énergie même si on a passé une très bonne soirée.
On sait qu’on va continuer d’avancer et que ces moments si difficiles vont s’atténuer.
A la longue la plaie sera moins vive, et c’est en se bougeant qu’on y arrivera.
On ne regrettera plus la douleur physique en pensant qu’au moins à ce moment là notre bébé était encore « concret »…
Bref on avancera encore et toujours comme des millions de femmes et de couples l’ont fait avant nous.
On reprendra une vie normale sans pour autant oublier ce « petit ange ».
ET ça commence tout de suite, en vous disant que ce blog reprendra son cours normal (c’est à dire beaucoup plus léger!) dès le prochain post.
Encore merci pour tous vos messages, pour vos pensées, vos prières, vos témoignages!
Tout d’abord un grand merci à toutes et à tous pour vos messages qui nous ont fait chaud au coeur.
10 jours après la mauvaise nouvelle, on aurait pu penser en être un peu plus loin qu’actuellement….
mais non…
Tout ne s’est pas passé exactement comme prévu…
Le jeudi 10 déjà : saignements, écho… et là on a effectivement vu
notre petit bout de chou mais malheureusement son coeur s’est arrêté
de battre. Une fois l’annonce de la mort faite, on se dit que les
docteurs vont nous retirer ce petit être… mais non « madame on vous le
laisse une semaine, vous n’êtes pas une urgence il est bien accroché ce
petit. l’intervention chirurgicale aura lieu fin de semaine
prochaine si il ne part pas tout seul. bon courage. »
ok
ok…
on reste un peu sonné par tout cela…
Se dire que notre bébé est mort déjà n’est pas chose facile mais se dire qu’on le porte encore
au creux de nous… c’est pfffff… difficile.
La nuit devient très noire et très longue, du coup on ne dort plus, non, ou juste au petit matin.
On apprend à déambuler avec
un corps qui dit de partout « je suis enceinte » et on apprend par la même occasion à « subir » à tout bout de champ « c’est super c’est pour quand? »…
On fait avec et on répète la même phrase préparée bien avant histoire de contrer la chose d’une manière un peu légère « c’est pour… plus, il est mort. Mais les docteurs nous l’ont laissé une p’tite semaine. » et le tout avec le sourire s’il vous plait (c’est pas parce qu’on est triste qu’il faut oublier ses bonnes manières, non mais).
Et on attend. On en parle pour ne pas stigmatiser l’évènement même si on voit bien que ça rend certain mal à l’aise (et on s’en excuse).
On se rend compte (même si on n’en a jamais douté) qu’on a de la chance d’avoir un mari comme ça parce qu’on vie vraiment le moment à deux, en couple soudé et uni.
On est aussi bien entourés par la famille et les amis. Et puis vos messages et les prières, les notres, les votres, ça peut paraitre dérisoire mais nous, ça nous aide.
On arrive à se sentir un peu moins sonné. Tout du moins pendant un moment.
Parce que 5 jours après le mardi 15 exactement, la situation change encore du tout au tout quand on est prise de terribles douleurs (et quand je dis terribles douleurs je pèse mes mots… je crois qu’il n’a pas, dans la langue française, de mot qui qualifie cette horreur).
On a la chance d’avoir une super maman (inquiète un peu quand même) qui nous emmène illico presto chez le gynéco.
Pour s’entendre dire en gros: « c’est super votre corps a décidé d’expulser tout ça tout seul. Les douleurs ce sont des contractions. le travail a bien commencé. rentrez
chez vous. ça risque d’être long (plus d’une semaine) et très douloureux mais avec un peu de chance vous échapperez au curetage. On se revoit
dans quelques jours pour une écho de controle et on avisera à ce moment là. S’il y a un problème: allez aux urgences. Au revoir Madame et surtout bon courage! »
Pour une première c’est réussie!
Nous voilà donc de retour à la maison hurlant de douleurs avec môman.
Heureusement qu’elle était là parce que j’avoue que je ne suis pas d’un naturelle suicidaire loin de là mais à cette occasion j’avoue que j’y ai pensé une fraction de seconde.
J’ai hurlé haut et fort qu’on ne nous y reprendra plus.
J’ai détesté toutes ces femmes menteuses qui après l’accouchement nous disent d’un air détaché « ohlala oui les contractions c’est très douloureux mais bon. » Non, y’a pas de « mais bon » et non ce n’est pas « très douloureux », c’est juste inqualifiable!
Après coup (enfin la première grosse crise étant passée) on a un moment de zénitude ultime, genre « je ne me suis jamais sentie aussi bien de toute ma vie ».
Mais quand la seconde crise arrive, on oublie vite ce moment de plénitude…
Et ainsi de suite pendant 6 jours avec des crises de plus en plus espacées et heureusement de moins en moins douloureuses.
A cette douleur physique, on n’oublie pas de rajouter la douleur psychologique, la tristesse, le sentiment d’impuissance (surtout pour le mari qui donnerait tout pour prendre un peu cette douleur et soulager sa femme)….
bref tout ça tout ça….
On se dit qu’effectivement c’est une chance que tout se fasse naturellement parce qu’on n’est pas très hopital mais bon…
On se dit qu’il y a toujours plus malheureux, c’est vrai, on le sait mais bon…
On se dit que c’est une épreuve et que notre bébé a été rappelé par Dieu mais bon…
On se dit qu’on a la chance d’être entouré et aimé mais bon…
On se dit qu’on aura un deuxième, un troisième, un quatrième, un cinquième enfant mais bon…
On se dit …
On se dit tellement de chose.
Tous nos beaux projets sont chamboulés, on est un peu sonné mais on est courageux on sait qu’on va se relever sans oublier.
On a d’ailleurs commencé à se relever, il le faut.
C’est impératif de se bouger, d’avancer même si ce n’est pas facile. Même si on n’a pas envie. Même si on se sent vide. Même si on est épuisé. Même si on ne sait pas de quoi demain sera fait. On attends avec impatience la suite des évènements en se disant que le plus difficile est passé.
Et puis sans rire, une fois qu’on a vécu les contractions, on peut tout affronter, n’est ce pas mesdames!