Récit d’une chouette rentrée inespérée…

Comme je vous l’ai dit à plusieurs reprises, je stressais un peu pour la rentrée en petite section de mon Isadora jolie.
Du haut de ses 2 ans et demi, sa nouvelle vie en collectivité alors qu’elle n’avait connu que la maison ne me rassurait guère…

Nous en avons beaucoup parlé bien sur, et depuis des mois, chaque jour elle réclamait l’école et hurlait de joie dès que l’on passait devant!
Bien évidemment, en mère freaky que je suis, je ne voulais pas crier victoire. Je me suis méfiée car je connais ma mini et je sais que comme n’importe quelle fille ou enfant, il pouvait y avoir un revirement d’humeur ou de situation le jour J quand elle serait devant les portes de la maternelle…

La veille du grand jour, enfin, j’ai préparé toutes les affaires avec une little I. toujours surexcitée et qui avait grande hâte de rejoindre les bancs de l’école…

Le 5 septembre au matin, après une crise de larme pour moi alors que toute la maison dormait encore, c’est toujours avec la même joie que little I s’est réveillée à 7h30, en riant et criant « ouaaaaiiiiiii, oujoudui on ma a lécole! » (oui elle va à l’école mais ne parle pas très bien… en même temps elle n’a que 2 ans et demi hein! et puis c’est mignon! et normalement grâce à l’école ça ira mieux très vite! bref…).
Une heure après, mes 2 mini-pintades surexcitées et moi même étions prêtes pour le grand saut!

Mari étant en déplacement, c’est accompagné de mes parents que nous nous nous sommes rendus à l’école. Oui, j’avais peur de craquer et je ne souhaitais pas affronter cette première séparation en solo (merci papa, merci maman!).
Après un bisou à Olympe, Grand-père et Grand-mère, c’est main dans la main avec ma princesse pressée que nous avons franchi les portes de l’établissement…

Une dizaine d’enfants de sa classe faisaient également leur rentrée ce jour là (les rentrées des 2 petites sections de l’école se sont faites sur 3 jours!).
A un moment, j’avoue avoir eu envie de faire demi-tour quand j’ai vu la taille, la violence (et les looks aussi mais ça c’est une autre histoire!) de certains…
Mon Isadora me parait tellement petite et fragile par rapport aux autres…
Elle, ça n’a pas eu l’air de la déranger. Elle est allée tout de suite accrocher son petit sac sur les porte-manteaux à coté de la classe puis nous avons été accueilli individuellement et chaleureusement par la maitresse (qui connaissait déjà tous les prénoms de enfants, en même temps nous l’avions déjà rencontré puisqu’il s’agit de la directrice!) ainsi que par l’Atsem.
Puis Isadora m’a emmenée jouer dans les divers coins de la classe: cuisine, chambre de poupée, circuits, jeux de construction et enfin elle s’est installée à une table afin de dessiner comme elle aime tant le faire (elle a fait ses bonshommes, un joli coeur, un chat et a signé son dessin de son initiale, sous l’oeil médusé de la maitresse qui m’a demandé si elle savait déjà écrire! oui j’avoue, j’étais fière… on est un peu concon quand est est maman…).

La directrice et l’Atsem passaient d’enfant en enfant…
Certains chouinaient, d’autres riaient…
Au début Isadora s’assurait que je sois bien juste à coté d’elle, et puis elle a pris confiance et a enfin vaqué à ses jeux sans faire attention à moi.
Elle avait l’air heureuse et sereine et cela déteignait sur moi.
Il était temps pour moi de m’éclipser.
« Je repars ma chérie. Tu écoutes bien la maitresse et l’Atsem. Tu t’amuses bien et je reviens te chercher tout à l’heure avec Olympe. »
Elle m’a embrassé. « Au wevoi’ Maman. A touta y’euwe! » (et non 20 minutes d’école n’auront pas suffit à la faire parler correctement…).
Avec un petit sourire et un regard qui semblaient me dire « vas-y maman, c’est chouette, ne t’en fais pas! ». Elle s’est replongé dans son dessin .

J’ai salué la directrice et me suis éclipsée, en me retournant quand même une dernière fois sur mon bébé devenue petite fille.
Mon coeur battait la chamade. J’avais l’impression d’être nue, vide et excitée en même temps. Un mélange incroyable de sentiments.
C’est émue mais sans larme que j’ai retrouvé mon Olympe et mon père.

Olympe est celle pour qui cela a été le plus difficile.
En rentrant à la maison, elle a beaucoup pleuré et est allée de suite se mettre sur le lit de sa soeur. J’avais le coeur fendu…
Heureusement, des jeux et des câlins ont eu raison de son chagrin.

A 11h30, c’est avec joie que nous sommes allées chercher Isadora qui était contente de nous voir…
D’après la maitresse, tout s’est très bien passé. C’est une petite fille adorable.
Il n’y a eu ni pleure, ni crise…
Enfin excepté quand il a été question de partir (et là j’avoue que c’est un peu la honte et j’ai eu un sacré pincement au coeur!)…

Bref, ce fut une rentrée incroyable dans le bon sens du terme
J’avais bien évidemment imaginé tous les scénarios, mais la réalité fut au-delà de toute mes espérances.
Mon bébé n’en est plus un. Ma princesse est une grande fille qui m’étonnera toujours.
Je suis fière d’elle et fière de moi un peu…

Pourvu que lundi quand il sera question d’y retourner, son enthousiasme soit toujours présent et le mien aussi…

Et chez vous, comment s’est passée la rentrée?

Bon week-end!