Ce n’est pas un scoop ici, j’ai une passion pour les jolis foulards.
J’ai bien évidemment comme toute pintade qui se respecte un nombre incroyable de foulards en coton.
Des foulards en libre accès dans une énorme panière près de l’entrée.
Les minis s’en servent aussi, elles jouent avec ou les mets lorsqu’on sort …
Et moi je les noue négligemment autour de mon cou ou dans mes cheveux.
Mais j’ai au dessus de mon armoire mes petites boites à merveilles.
Des boites oranges pour la plupart, contenant mes précieux foulards en soie.
Précieux, non pas parce qu’ils viennent du Faubourg Saint Ho, mais parce qu’ils ont tous une histoire.
Je sais exactement à quelles dates je les ai reçus, par qui (ce sont tous des cadeaux) et pour quelles occasions particulières…
Je les porte quotidiennement. En ce moment, d’ailleurs je les mets beaucoup pour protéger mon cou ou mes oreilles du froid (y’a pas mieux!)…
Et puis au milieu de toutes ces boites oranges, il y en a une rose.
Une boite rectangulaire, rose, vieillie par le temps et estampillée « Les Foulards Jolie Madame Balmain Paris ».
Dessus est collée une étiquette à moitié déchirée « Au Diable Rose Nice ».
Cette étiquette a dû être prudemment décollée de l’emballage cadeau par ma grand-mère lorsqu’elle a dépaqueté cette jolie boite rapportée par mes parents de leur voyage de noces lors de l’été 1967.
Cette boite contient 3 foulards en soie.
Ceux de ma grand-mère et de mon arrière-grand-mère. Ces deux femmes avec qui nous vivions et qui nous ont élevée comme un deuxième couple de parents.
Cette boite je ne l’ouvre que rarement.
Comme si le simple fait de soulever le couvercle ferait s’envoler le parfum et les souvenirs qui se dégagent de ces bouts de tissu rose et bleu.
Quant à les porter, cela reste encore inimaginable.
Je sais c’est bête mais c’est ainsi…
C’est plus fort que moi, je ne peux pas.
Mais, un jour, peut être, je les sortirais de leur boite pour les nouer prudemment autour de mon cou ou dans mes cheveux…
